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  • Writer's pictureNnaemeka Ali, O.M.I

Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! - Luc 7, 1-10


Nous nous rappelons encore que la semaine passée, quand Jésus est descendu de la montagne, il y avait une multitude de gens qui l’attendait, et il s’est mis à les instruire. Et pendant quelques jours, Luc nous a présenté le contenu de cet enseignement au pied de la montagne. Pendant ces moments d’enseignement, il a souligné l’importance d’aimer ses ennemis, de ne pas juger, de ne jamais oublier qu’un bon cœur comme un bon arbre est reconnu par ses fruits ; et que pour fortifier sa foi, l’on devrait rester s’enraciner en Christ, car une maison construite sur une solide fondation reste inébranlable.

Aujourd’hui, Luc ouvre une nouvelle page sur le projet missionnaire de Jésus. Nous l’avons déjà soulignée que pour Marc, Jésus est venu, non pas seulement pour les israélites, mais pour le monde entier. Aujourd’hui, nous avons un exemple concret. L’évangile nous dit que lorsque Jésus a terminé l’enseignement que nous venons de résumer, il entra à Capharnaüm. Et là, il y avait un centurion dont son esclave était malade et sur le point de mourir.

Ici, Marc nous présente deux catégories de personnes qui ne s’inscrivent pas dans la communauté traditionnelle juive du temps de Jésus. Un centurion était un solder contractuel et non Israelite. On les retrouve aussi chez Marc à la mort de Jésus sur la croix (Marc 15, 39) et chez Luc dans les Actes des Apôtres 10, 1-8.

Le centurion avait envoyé une délégation pour demander à Jésus de venir guérir son esclave. La deuxième particularité que j’avais indiquée c’est cet esclave. Jésus n’était pas invité pour guérir ni le fils du centurion ni une personne libre. Il est invité pour guérir un esclave. Le message de Marc à sa communauté, ici, est clair : Jésus ne fait pas de différence entre l’esclave et le maître, et entre les juifs et les gentils.

Et lorsque Jésus était en route, le centurion envoie une autre délégation pour dire à Jésus « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit… Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! ». Rappelez-vous la réponse à la messe lorsque le prêtre dit :

« Eukuan Tshishe-Manitu Umanitenishima ka manishkamuat kassinu innua upashtaitunnua » — voici l’Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde ?

Étonné par sa foi, Jésus déclare « même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! ». Ici encore, Marc annonce à sa communauté que la foi n’a ni couleur ni race, ni communauté ni religion. Et surtout que de fois, les gens loin du milieu religieux peuvent avoir plus de foi que ceux qui y habitent !

Pour mieux comprendre ce texte, il ne faudra pas se concentrer sur la guérison que Jésus vient d’opérer. En réalité, pour Marc, ce qui importe n’était pas que Jésus pouvait guérir. C’est plutôt qu’il guérit tout le monde indépendamment de leurs appartenances ou origines. C’est en réalité sortir du schéma connu avant lui. Jésus brise ainsi les barrières et répond à tous ceux qui l’invoquent.

Marc dit donc à sa communauté que ce qui est important c’est de faire confiance au Christ. Pour lui, appartenir au Christ n’est pas une affaire ni d’où on vient, ni de son statut social ou religieux. C’est juste croire que le Christ est capable de nous relever.

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